C’était en Octobre dernier …. Autant dire il y a un siècle…. L’ABCCFiat participait à l’une des dernières manifestations autorisées avant de remiser nos autos (même si nous sommes encore nombreux à les sortir durant les frimas pour les faire tourner avant le couvre-feu !)
Organisés par l’Autodrome, les « Italian days » se déroulent sur l’anneau de Montlhéry et sont un spectacle permanent tant sur la piste où se succèdent les plateaux pimentés bien que non chronométrés, qu’au centre de l’anneau avec l’exposition statique de modèles s’étendant des avant-guerre aux dernières productions.
En résumé c’est le grand rassemblement pour les fans de voitures italiennes.
Neuf Spiders avaient répondu présent à l’appel malgré le climat ambiant peu encourageant, représentant un échantillon de l’ensemble de la production des premiers AS aux derniers Europa. La bonne ambiance légendaire de l’Abccfiat se vérifiait encore une fois autour d’un déjeuner improvisé comme nous savons si bien en profiter.
Il ne reste plus qu’à avoir pour la prochaine édition quelques coupés 124 et les 850 !
Soyons optimistes : encore quelques semaines et nous pourrons nous retrouver pour décrasser les mécaniques et ainsi en quelque sorte tourner la page, nous en sommes convaincus !
1980 : Higelin est disque d’or pour son double album Champagne pour tout le monde… et Caviar pour les autres….
C’est aussi l’année de naissance du Spider de René, un Spider 124 CSO. Il conjugue donc un moteur 2 litres avec l’injection Bosch aux normes US. Le spider est très rarement rencontré dans cette jolie livrée Champagne métallique (ref Fiat Champagne Metallico 512) , celle-ci n’ayant été effectivement produite que durant l’année 1980. Pourquoi une aussi courte période ? Simplement parce que cette teinte avait été choisie par Pininfarina pour habiller les Spiders 124 qui allaient commémorer le 50ème anniversaire des « Stabilimenti PininFarina » dont la date de création remonte à 1930.
Le Spider 124 « 50th Anniversary » était seulement destiné au marché US et canadien puisqu’à cette époque les 124 n’avaient plus de débouchés dans le reste du monde (Les choses seront corrigées dès l’année suivante avec l’introduction du Spider Europa).
Mais qu’avait donc de particulier ce Spider 50th Anniversary ?
A l’extérieur, ce fameux coloris Champagne, les premières jantes en 14 pouces disponibles pour le spider et sur les ailes arrière un badge rappelant l’évènement.
A l’intérieur, une sellerie beige en cuir, un volant à la garniture en cuir brun, une moquette plus épaisse et des vitres électriques ainsi qu’une plaque numérotée de 1 à 1000 sur le tableau de bord. La motorisation restait inchangée avec ce bon vieux 2 litres à injection Bosch un peu bridé par les normes anti-pollution US.
Produit à seulement 1000 exemplaires, cette série spéciale mérite que l’on s’y attarde car il n’en subsiste vraisemblablement aujourd’hui pas plus de deux à trois cents exemplaires encore principalement localisés sur leur terre d’accueil.
Importé depuis un peu plus d’une dizaine d’années, le Spider 124 CSO qui illustre ces pages présente toutes les particularités d’un Spider US. Hormis les éléments de dépollution, il possède les amortisseurs cinétiques de pare-chocs ainsi que les témoins de fixation des ceintures de sécurité. En plus, si vous ouvrez la porte en ayant laissé la clé sur le contact, un petit buzzer vous rappelle à l’ordre pour éviter de les oublier dans la serrure du Neimann. Les spiders 124 US sont actuellement bien rares à subsister avec tous ces équipements encore fonctionnels.
Sur un plan esthétique, il est équipé comme beaucoup de spiders nord-américains de la véronique sur le coffre permettant d’emporter d’éventuels bagages supplémentaires, des enjoliveurs de passage de roues chromés ainsi que de la protection en caoutchouc des flancs à la teinte de la carrosserie, tous ces éléments étant proposés en option par Fiat Motors North America. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un Spider 50th Anniversary, le spider de René en reprend la teinte élégante et l’année de production.
Que font des spiders quand ils sont frustrés par un premier confinement qui a limité les échappées printanières et annulé la sortie annuelle de l’ABCCF pour l’Ascension ? Eh bien ils cherchent à se regrouper pour un road-trip alpin histoire de se dégourdir les gommes.
C’est ce qui s’est produit pour le dernier week-end de Septembre. Venus de toute la France, une dizaine de spiders dont un Spider 124 Nuova, sont ainsi partis à l’assaut de quelques cols, encouragés par un temps très clément qui les a autorisés à ne recapoter que durant une quinzaine de minutes durant toute cette virée.
Qu’y a-t-il de plus enivrant que de traverser à flanc de montagne des sous-bois aux couleurs et odeurs de l’automne ?
L’abccfiat n’étant pas sectaire, un intrus germanique a même pu se mêler à la meute de petites italiennes: il n’est de plaisir que ce qui se partage.
Merci à Jean-François membre actif de notre antenne Rhône Alpes pour cette organisation impeccable. Prochaine étape la Corrèze : vivement qu’on déconfine !
(cet article n’est pas de nous mais écrit par un journaliste d’Italpassion ).
Fiat 124 berline : une véritable globe-trotteuse !
Présentation générale
Présentée et commercialisée à partir de 1966, la Fiat 124 berline avait pour missions de contenter la petite bourgeoisie italienne et de lui permettre de se déplacer dans un certain niveau de confort et de praticité, sans bouleverser pour autant le fonctionnement de l’industrie italienne. Ainsi, naquit la 124 qui offrait une architecture classique pour l’époque, à savoir une propulsion sur essieu rigide, le tout enrobé d’une ligne 3 volumes sans grande originalité stylistique mais qui se voulait à l’époque moderne et bien pensée. En effet, si vous prenez la voiture de profil, vous observerez sa forme de trapèze afin de minimiser l’espace extérieur tout en optimisant l’espace intérieur, comme elle est représentée ci-dessous.
A son lancement, la 124 eut doit à un nouveau 4 cylindres de 1 197 cm3développant 60 ch, une puissance qui lui fournissait de bonnes prestations (145 km/h) et une consommation très modérée. Le succès suivit immédiatement et la 124 fut consacrée voiture européenne de l’année 1967. Quelques mois après son lancement, un break Familiare suivit.
Une 124 Special qui fait son cinéma !
En 1968, soit à peine 2 ans après son lancement, la 124 berline s’enrichit d’une version Special. En dehors d’un intérieur plus cossu, elle se distingue surtout par sa face avant retouchée avec des doubles feux avant ronds. De plus, elle s’équipe d’un moteur de 1 438 cm3 (dérivé de celui de la 124 Sport Coupé/Spider) de 70 ch.
Une puissance qui augmentera avec le temps.En 1974, les 124 berline, Sport Coupé et Familiare sont remplacées par la Fiat 131.
Une 124 berline qui aura laissé de bons souvenirs dans l’histoire du cinéma avec la célèbre course-poursuite dans les rues d’Athènes entre Jean-Paul Belmondo (Fiat 124 Special T) et Omar Sharif (Opel Rekord) dans le film Le Casse (1971).
La 124 berline en voyage autour du monde !
La Fiat 124 fut non moins célèbre et célébrée autour du monde par la base technique quelle offrit à des pays qui n’avaient pas alors de marque nationale. Ainsi, en raison des accords qui avaient présidé à la création de Seat sous le régime de Franco, la 124, fut rebaptisée en Espagne Seat …124 ! Produite à 888 608 exemplaires, elle n’en diffère alors que par l’écusson Seat rond.
A l’Est maintenant, et alors que le monde est en pleine Guerre Froide, l’URSS a un besoin pressant d’une vitrine automobile, en particulier face aux Américains, dans le but de récompenser sa nomenklatura et d’offrir (si possible) un véhicule moderne pour équiper les ménages soviétiques. Ainsi, à la manière de la Fiat 500 qui motorisa l’Italie, de la 2 CV et de la 4 CV qui le firent en France ou plus anciennement encore de la Ford T depuis les Etats-Unis, la Fiat 124 berline servit à mettre en voiture des centaines de milliers de Russes, à travers l’Avtovaz (Lada) 2101/2102. Une carrière qui se stoppa en… 2012 (!!) après 15 millions d’exemplaires produits.
Quand on ne peut pas avoir la voiture de ses rêves au format 1 on peut rêver devant son format réduit. Notre sujet du jour c’est la Fiat 124 Abarth Rally groupe 4 pilotée par Maurizio Verini assisté de son copi Angelo Torriani après miniaturisation !
Le modèle présenté par Sunstar au 1/18è est l’une des nombreuses déclinaisons de 124 proposées par la marque. Ce modèle en métal avec des ouvrants et une direction fonctionnelle est en tout point fidèle à la version originale, un des véhicules d’usine en pleine bagarre dans le cadre du championnat du monde des rallyes. 1973 est la première année de compétition pour la 124 Abarth; pour ce 15ème Rallye de Sanremo, Fiat a engagé quatre Spiders 124 CSA groupe 4 (1750 cm3, 170 ch, 960 kg) pour Maurizio Verini , Raffaele Pinto, Sergio Barbasio et Alcide Paganelli. A noter que deux autres 124 Abarth CSA pilotés par Giulio Bisulli et Fulvio Bacchelli sont inscrits indépendamment aux équipes d’usine mais préparés en direct par les équipes Abarth.
Cette fameuse année, Fiat se retrouvera 2è au classement final du championnat du monde des rallyes derrière la berlinette Alpine A110 qui remportera le titre. Pour le San Remo qui constitue une des épreuves phares de ce championnat, le classement verra l’équipage Verini/Torriani devoir se contenter de la 2è place derrière les vainqueurs sur Alpine A110 1800: Jean Luc Thérier copiloté par Jacques Jaubert.
En ce qui concerne le modèle réduit, disponible chez les détaillants et bien sur sur le net, il vous replongera dans l’ambiance d’époque…. pour peu que l’on ait un peu d’imagination. La suite en photos (Crédit Xavier)
Le Spider Europa d’Eric est un modèle 1985, la dernière année de production du Spider 124 et encore plus précisément un Spider sorti après les dernières améliorations apportées par PininFarina au modèle afin d’augmenter la qualité perçue par les potentiels acheteurs d’un des rares cabriolets sportifs encore disponibles sur le marché à cette époque.
Produits à partir de la mi-1985, les Europa de cette ultime série sont connus sous la dénomination 1985.5
Europa c’est comme…. Europe et même si toutes les culasses sont dans les années 80 tamponnées à l’encre rouge d’un sigle USA qui vous garantit l’acceptation de carburant à faible indice d’octane (si la pièce est toujours d’origine !) ce Spider Europa-là n’a jamais quitté l’ancien monde ce qui lui permet d’échapper au pot catalytique et lui offre en passant quelques chevaux supplémentaires (ça peut aussi se récupérer sur les autres assez facilement ! On vous expliquera quand vous nous rejoindrez 😉)
Le Bianco (ref. 5.206.20) est la couleur que lui a choisi son premier propriétaire…désormais entièrement assemblé dans les Stabilimenti Pininfarina (comme tous les Spiders depuis 1982) les codes références couleur ont également changé et sont maintenant à 6 chiffres.
Pour le Bianco Pininfarina, on avait un énorme choix de combinaison de teinte pour la sellerie : c’était noir ou noir (le beige était proposé pour d’autres couleurs de peinture mais on aura l’occasion d’en reparler !)
Pour reconnaitre un modèle 1985.5 , quelques indices : les nouvelles jantes Cromodora CD 167 qui viennent remplacer les Speedline antérieures, le badge rectangulaire sur le capot (avant il était rond), le badge Azzura sur le coffre (celui-là on vous l’a déjà expliqué dans le post de Mai dernier) la petite lumière d’appoint dans la boite à gant, le coffre supplémentaire derrière les sièges ou encore les lumières rouges dans l’épaisseur des portières s’allumant à leur ouverture. Encore des particularités ? Le petit rack à monnaie sur la console centrale et la disposition des cadrans et des vis du tableau de bord différente des années précédentes. Dernier raffinement peu connu: une lumière éclairant le barillet de contact pour facilement introduire la clé dans l’obscurité. Sur le plan mécanique, la direction devient à crémaillère pour cette ultime année..
Facile tout ça ! Vous allez voir, on va faire de vous des experts…
Avec seulement 1504 véhicules produit en 1985, vous êtes surs en chassant ce modèle d’acquérir une exclusivité absolue. La classe à Dallas quoi !
L’été avance et les jours raccourcissent déjà un peu… La fin du confinement a donné des envies d’échappées à bon nombre d’entre nous, mais quand on est coincé par son boulot, quoi de mieux que de profiter des températures chaudes et des belles lumières du crépuscule pour se retrouver pour un pique-nique impromptu, histoire de faire respirer les mécaniques ?
Par cette belle soirée de juillet, quatre 124 Spiders avaient répondu à l’invitation. Et le hasard a même voulu nous faire croiser un Cyclecar BNC de 1923 en ballade ! La suite en photos
Et n’oubliez pas :
Que ce soit un 850 ou un 124, un coupé ou un spider, sortez-le aussi souvent que vous pouvez et ça… au moins pour 2 raisons :
1-L’utiliser pour ce à quoi il est destiné : rouler. Ça peut sembler évident mais vu le kilométrage moyen annuel des voitures de collection en France (1300 km), on peut quand même insister car un 124 ou un 850 c’est fiable !
2-Lui éviter une immobilisation qui dégrade plus la mécanique qu’une utilisation régulière.
Alors…. Qu’est-ce que vous attendez ? Descendez à votre garage la clé dans la main, faites chauffer le moteur et partez pour quelques dizaines de kilomètres décapotés ou fenêtres grandes ouvertes.
Admirée lors du dernier salon Auto e Moto d’Epoca di Padova, voici brièvement l’histoire de cette version spéciale.
L’idée aura mûri pendant cinquante ans après la sortie du Spider 124 puisque cette dernière création de Tom Tjaarda a été construite entre 2016 et 2017. La “bomba”, comme le designer américain l’avait surnommée, est conçue sur la base d’un Spider Fiat 124 de 1970. Au plan mécanique, son moteur est développé à partir du deux litres Lampredi fournissant ici 160 chevaux avec un double échappement en inox, la transmission est équipée d’un différentiel avec un rapport de pont court.
L’intention du designer était de présenter une ultime déclinaison de la Fiat 124, en « coupé targa » cette fois-ci et plus proche de son concept original. De fait, le style est inspiré du show-car Corvette Rondine 1962 également du à Tom Tjaarda.
D’un caractère résolument sportif, la carrosserie de la 124 Tjaarda Targa se caractérise par un arceau structurel intégré dans le pavillon et un toit entièrement en Plexiglas: nettement plus bas que le pavillon standard, il dessine une seule ligne avec l’arceau de sécurité et le coffre de la voiture.
L’avant est harmonieux avec son bouclier en aluminium délimité par un pare-choc en deux parties et un capot avec un double bossage en forme de gouttes. Les ailes arrières sont légèrement modifiées et allongées, et des feux coniques remplacent les habituels cabochons.
Quant à l’intérieur, les siège rabaissés sur des glissières obliques rendent la position de conduite plus confortable. Tjaarda voulait donner une connotation nautique à son projet d’où l’utilisation de bois de Frêne sur la console centrale et au-dessus du siège arrière, ainsi que pour le volant. Le laiton utilisé pour les cerclages d’instrumentation et les interrupteurs à tirette sont directement inspirés des bateaux à moteur. Pour la couleur de la sellerie, des nuances de gris rappellent les teintes extérieures.
La peinture de la carrosserie, bicolore, est argentée pour la partie supérieure de la caisse et quartz clair sur les côtés soulignant subtilement la ligne de ceinture de caisse.
La construction de ce magnifique véhicule s’achève malheureusement après le décès de Tom Tjaarda (1er juin 2017 à Turin), sous la direction de son ami Filippo Disanto. Depuis, la 124 Tjaarda Targa a été présentée à la Super Car Parade 2019 au Parco del Valentino, puis exposé au Circolo del Design di Torino. Cette somptueuse pièce unique a également été récompensée comme “show car” au Castello di Meano Elegance Compétition.
Tangerine Dream vous connaissez ? C’est un groupe de musique électro-planante des années 70 (à redécouvrir sur votre plateforme préférée) ; ça pourrait se traduire par Rêve orange sanguine, et ça pourrait s’appliquer à ce Spider CS1 1800 US de 1977.
Le spider de ce post appartient à Philippe : achetée du coté de Los Angeles il y a plusieurs années, à l’époque où, à Pasadena, on laissait partir pour une poignée de cerises un Spider à la carrosserie tannée par le soleil mais sans un point d’oxydation. Il faut dire que la grande majorité des Spiders 124 ont migré de l’autre coté de l’Atlantique et qu’il y a encore quelques temps il n’était pas rare d’y en croiser dans un état d’usage avancé mais toujours vaillants.
Ramené en France et aussitôt débarrassé de ces multiples systèmes anti-pollution rajoutés au fil des normes pondues par un gouvernement Californien motivé par un « green washing » avant l’heure, ce spider 1800 a longtemps usé ses gommes sur l’asphalte parisienne avant d’aller couler des jours plus tranquilles dans le massif central. La jolie couleur qu’il arbore est un Giallo Oriente (ref. Fiat 294 ) proposé pendant plusieurs années au catalogue.
Ce Spid a vu au fil du temps ses performances optimisées par l’adoption de pistons haute compression et de deux arbres à cames Alquati que son propriétaire à l’œil expert avait déniché sur une bourse d’échanges. Les ressorts surélevés pour le marché américain ont retrouvé une assiette (et une tenue de route !) plus compatibles avec les lacets de montagne environnant sa nouvelle maison. Enfin pour lui donner un look plus classique les gros pare chocs à absorption cinétique ont été remplacés par les pare-chocs chromés des premiers modèles (avec une perte de 30 kilos au passage !)
Si vous possédez vous aussi un Spider 124 US venez faire un tour à l’ABCCF, on vous expliquera comment lui permettre de retrouver pas mal de sa fougue.